Voici notre visite « TECHNIQUE », à travers ce descriptif, nous voulons donner un maximum d’informations concernant le travail de la vigne et du vin au Champagne Jean VESSELLE.
Comme vous le découvrirez,
l’élaboration du champagne nécessite de multiples tâches manuelles, techniques
qui exigent patience, persévérance et savoir-faire. Champagne Jean Vesselle est un domaine familial. Nous sommes des Récoltants Manipulants ce qui veut dire que nous contrôlons toutes les étapes de notre production depuis nos vignes, jusqu’à la commercialisation du Champagne.
Voici les différentes étapes des travaux, nous vous souhaitons une
agréable et pétillante visite :
Une vigne a une pérennité de 35-40 ans. Elle est productrice dès sa 3ème année.
Nous sommes encépagés à 90 % en pinot noir et 10 % en chardonnay. La plantation est effectuée sur un sol préparé, propre et reposé au minimum 1 an.
La plantation s'effectue au printemps avec des plants sélectionnés : des greffés – soudés. Ils se composent de 2 parties :
- La partie aérienne qui porte les fruits (Chardonnay, Pinot Noir).
- La partie souterraine que sont les racines résistantes au phylloxera, et à notre sol calcaire.
Après les vendanges, vient le repos végétatif de la
vigne. À cette période, les feuilles vont tomber et nous retirons les agrafes des fils
palisseurs et commençons la taille. Nous utilisons différents modes de taille
:
- Taille Cordon de Royat : taille courte utilisée surtout pour le pinot
noir
- Taille Chablis : taille longue utilisée pour le chardonnay et le pinot noir.
Les sarments et charpentes coupés sont broyés. La taille est effectuée pendant
tout l’hiver sauf lorsque la température extérieure est inférieure à 0
degré. Souvent la taille est stoppée de Décembre à fin
Janvier.
Ces travaux s’effectuent
avec le tracteur. Après la taille, les sarments sont déposés au sol.
Le
broyeur les réduit pour qu’ils forment au sol un faible tapis qui se
décomposera naturellement. Par respect pour l’environnement, nous
n’utilisons plus de désherbant depuis 1995. Au contraire, nous enherbons nos
routes de vigne et labourons sous les rangs entre les plants de vigne. Ainsi,
l’herbe évite le ravinage lors des fortes pluies. Depuis le printemps
2020, nous labourons à cheval sur certaines de nos parcelles, notamment le
Petit Clos. Ceci dans le cadre d’une culture Biologique.
L’hiver, le tracteur nous permet aussi d’épandre les engrais.
Après la taille, il faut
attacher les sarments au fil ; on parle de la lierie, étape qui se déroule de
mars à avril. Après cette période, la
vigne reprend son activité, la sève monte et les bourgeons sortent de la
dormance. Le bourgeon se ramollit, grossit et se couvre d’un petit duvet : on
parle alors de bourgeon dans le coton. Puis les températures
printanières s’élèvent, la durée du jour augmente. Le bourgeon se métamorphose
alors et pousse. Une pointe verte apparait, puis une première feuille, dite « étalée
». Fin avril, tout est organisé dans ces bourgeons : les inflorescences
(futures grappes) sont déjà formées. C'est à ce moment que nous craignons le
gel. La gelée blanche, gel le
plus courant et redouté, survient à l’aube avant le lever du soleil, après une
nuit fraîche. La température descend en dessous de 0°, avec la rosée, un petit
glaçon se forme autour du bourgeon. Lorsque les premiers rayons du soleil
touchent le bourgeon glacé, ils grillent ce dernier.
Mais la vigne est une plante
pérenne, elle garde plusieurs « sorties de secours ». Malgré la gelée au stade
pointe verte ou première feuille étalée, nous avons encore une chance. Le
bourgeon latent peut encore démarrer et rattraper les dégâts. Celui-ci se
trouve à la base du bourgeon principal et ne démarre que si ce dernier a été
endommagé.
Cependant plus le bourgeon principal se développe plus le bourgeon
latent est inhibé par les hormones de croissance.
Par conséquent si le gel est
tardif (mois de mai) et la végétation en avance de 4 ou 5 feuilles étalées,
c’est une catastrophe. Le bourgeon latent ne peut rattraper les
dégâts du gel. D’autres bourgeons essayeront de compenser la perte, mais la
récolte sera de toute façon sérieusement diminuée.
Quand tous les risques de gelées sont écartés (soit après les Saints de Glaces – mi-mai), on peut ébourgeonner, c'est-à-dire éliminer tous les bourgeons inutiles (ceux-ci sont peu productifs et les laisser intensifierait le feuillage et donc tasserait la végétation).
Vers la fin mai, au stade 7 ou 8 feuilles, les fils palisseurs
sont relevés au niveau du feuillage en deux étapes, soit deux relevages à
quinze jours d’intervalle.
Des agrafes sont posées afin de maintenir les fils
palisseurs.
Au moment du deuxième relevage, la végétation doit être
palissée, c'est-à-dire aérée, et les brins rangés pour éviter le tassement et
permettre une meilleure efficacité des traitements.
Vers la mi-juin, a lieu la floraison qui dure environ dix jours.
Puis les fleurs fécondées se nouent : c’est la nouaison.
Le palissage se fait en 3 ou 4 passages jusque mi-juillet
Les traitements
commencent en mai jusque mi-août, avec le tracteur, pour protéger la vigne
contre les maladies cryptogamiques (champignons : Oïdium, la pourriture grise,
le mildiou) qui infectent les feuilles puis les grappes.
Depuis
2019, nous nous orientons vers une culture « Biodynamique », en
utilisant uniquement cuivre, souffre, tisanes, décoctions… pour favoriser les
défenses naturelles de la vigne et de ses auxiliaires. En 2020 Bouzy et
Chouilly sont entièrement conduits en « Biodynamie ».
Depuis
1995 pour les insectes comme les vers de la grappe, nous pratiquons la «
confusion sexuelle », en déposant dans les vignes des capsules d'hormones
femelles qui perturbent l’accouplement. Les mâles ne trouvent plus les femelles
à féconder et ainsi pas de vers !
La vigne pousse vite, l’écimage consiste à
couper la cime, c'est-à-dire la pousse terminale.
Puis nous serons amenés à rogner,
c'est-à-dire couper les feuilles excédentaires se trouvant sur le dessus et les
côtés (3 à 4 fois dans la saison). Ces opérations se font avec le tracteur
équipé d’une « rogneuse ».
Mi-août c’est la véraison. Les baies nouées ont grossi et leur peau change de couleur :
- Rouge Noir pour le Pinot Noir
- Translucide, jaune vert pâle pour le Chardonnay
A partir de ce moment, les vendanges approchent vite. Des tests de maturité sont mis en route pour contrôler l’évolution des sucres et des acides et du poids des raisins pour estimer la date des vendanges (durée des contrôles : environ 1 mois).
L’ouverture
des vendanges est fixée par région et village avec le plus souvent un indice de
maturité (IM, rapport sucre/acide) aux alentours de 20.
La Vendange est manuelle, elle dure 15 jours en moyenne. Les grappes coupées
une à une sont mises dans des paniers qui sont pesés. La vendange est réglementée : nous devons
tenir un carnet de pressoir et noter toutes les pesées et les Marcs écoulés.
1 Marc = 4000 kg de raisins = 25,50hl de
Moût débourbé
L’AOC, la quantité de
raisins destinée à l’élaboration des vins de Champagne est réglementée par
l’INAO. Tous les ans en fonction des critères économiques, climatiques une
quantité kg/ha est déterminée.
Nous
utilisons deux pressoirs horizontaux pneumatiques à membrane latérale de marque
BUCHER.
Le
chargement s’effectue par deux portes au-dessus du pressoir. Le raisin y est versé manuellement. Puis,
les portes sont fermées, le pressoir fait un demi-tour et la membrane interne
est gonflée à l’air comprimé ce qui écrase les raisins verticalement.
Pendant le chargement a lieu l’auto pressurage. Le premier jus
(environ 50l) est écarté, les 20,50hl suivants sont appelés « CUVÉE » (jus
plus riche en sucre).
Après
l’extraction de la cuvée, la membrane se dégonfle
et le pressoir effectue une rotation pour aérer le gâteau du Marc : on parle
alors de retrousse.
Puis
de nouveau, la membrane gonfle, on note que la pression augmente de 0,2 Bar en
0,2 Bar avec un maximum de 2 Bars en fin de Pressurage. Il faut alors extraire
les « Tailles », deuxième et troisième jus. On parle de « Taille
», car auparavant sur les pressoirs traditionnels les retrousses
s’effectuaient à la main avec une fourche, on "taillait" "le
gâteau de Marc" pour l’aérer.
Le pressurage dure environ 4 heures. Nous obtenons
25hl 50 de moûts débourbés dont 20,50 hl de Cuvée et 5 hl de Tailles avec les 50
premiers litres d’auto pressurage.
Les tailles sont plus acides et tanniques que la cuvée, critères
importants à considérer pour les futurs assemblages.
C’est une sédimentation par effet de la
pesanteur des particules épaisses «les
bourbes » du moût (jus de raisin). Il s’effectue dans nos cuves inox.
Etape importante de la vinification, chez
nous le débourbage dure environ de 17 à 20 heures. Ainsi, il permet une
clarification naturelle et facilite les travaux ultérieurs de la vinification.
Après débourbage, le moût
est transféré en cuve de vinification. Depuis nos travaux en 2007,
nous avons une cuverie enterrée, et nos cuves sont toutes en inox et
thermo-régulées. Les moûts seront vinifiés séparément en fonction des cépages,
terroirs, dates de récolte et types de jus (Cuvée/Taille). C’est pourquoi nous
privilégions des cuves de faible volume afin de ne pas « pré-assembler », et de
bien préserver les origines des jus. Lorsqu’une cuve est remplie à 90 %,
nous effectuons une analyse pour connaître le taux probable d’alcool et
l’acidité du moût. Ces résultats nous permettent d’effectuer la Chaptalisation
qui varie selon les années et en fonction de la réglementation de la
vendange.
La Chaptalisation
nous permet
d’ ajouter
du sucre dans le moût afin d’obtenir le degré alcoolique de 11% vol.
La Fermentation Alcoolique
s’effectue sous l’action de Levures Sèches Actives sélectionnées (Sélection
Champagne).
Elles transforment le sucre en alcool et dégagent du C0₂. La
Fermentation Alcoolique doit donc se faire cuve ouverte et non pleine avec une
température de 17° à 18°C. Après 10 à 12 jours, la Fermentation Alcoolique est
achevée et le vin est aux alentours de 11 % vol.
Après la Fermentation Alcoolique, les
levures meurent et sédimentent au fond de la cuve.
Le soutirage consiste à pomper le vin clair,
retirer le dépôt « Lie », nettoyer la cuve et réintégrer le vin dans la
cuve. A ce moment là, le vin est
sensible à l’air, on va donc ouiller la cuve, c'est-à-dire la remplir
complètement et la fermer.
C’est la transformation de l’acide malique
(biacide = pomme verte) en acide lactique (monoacide = lait) par l’action de
Bactéries Lactiques présentes naturellement dans le raisin.
On parle aussi de désacidification
biologique du vin. Cette fermentation a encore aujourd’hui des secrets quant à
l’exactitude de son déroulement et sa manière de fonctionner.
Mais
nous savons que les Bactéries sont sensibles, travaillent lentement et
demandent beaucoup de soins comme :
- un
bon pH
- une température aux alentours de 20°c.
Aujourd’hui, nous utilisons un pied de cuve,
afin d’optimiser au mieux ce départ en FML, on compte un mois environ pour
que cette dernière soit achevée, un soutirage est alors pratiqué à la fin.
Les vins soutirés sont collés avec des protéines végétales (pois). On ajoute donc cette colle au vin, les particules vont ainsi sédimenter. Cela permet de pouvoir déguster plus facilement en vue du futur assemblage tout en respectant la structure des vins.
L’assemblage, c’est l’art de marier les vins
clairs entre eux, l’acte fondateur du style de la Maison qui donne ses spécificités à chacune de ses cuvées.
Tout d’abord, chaque cuve est analysée pour nous permettre de connaître tous ses critères analytiques
soient : % vol. (Alcool), sucre restant, acidité, pH, etc.…
Puis nous dégustons chaque cuve, et les notons en prévision de l’assemblage.
L'assemblage s’effectue à
l’éprouvette en
fonction de nos notes de dégustation. Pour obtenir l’assemblage souhaité, il est
généralement nécessaire de réaliser plusieurs « essais »avant
d’obtenir la cuvée désirée. Lorsqu’il
convient gustativement, on fait une analyse avant de réaliser l’assemblage en
cuverie, afin de s’assurer de son équilibre « chimique ».
Cette
étape porte aussi le nom de "Stabilisation tartrique du vin". L’acide
tartrique est un acide instable à basse température, il cristallise. Lorsque le
Champagne est mis au réfrigérateur avant dégustation, l’acide tartrique risque
de cristalliser et de former des
paillettes. Ces microcristaux,
transforment visuellement le vin en « champagne de Noël », et techniquement
provoquent des « Gerbeuses » ou « Bouteille Grand Prix ». En effet, les
cristaux sont des précurseurs de mousse et peuvent rendre le Champagne contenu
dans la bouteille incontrôlable à l’ouverture. Même si cette formation de
tartre n’altère en rien la qualité ou les arômes du Champagne, il est
primordial d'éviter ces "paillettes" et de le faire précipiter en
cuve. Ainsi pour stabiliser le vin, nous ajoutons de la crème de tartre et sous
l’effet d’un choc thermique, le vin passe de 12 °C à -5°C , ce qui permet de
faire précipiter cet acide tartrique, on parle alors de « Passage au froid ».
À
l’issue de cette précipitation, le vin est filtré et débarrassé des cristaux de
tartre. Le vin est maintenant prêt à être embouteillé : on parle de « Tirage ».
La préparation du tirage s’effectue en
plusieurs étapes.
a) Préparation de la liqueur de tirage : faite à partir de sucre de canne et de vin de réserve.
Ce mélange doit être parfaitement homogène comme un sirop.
b) Préparation du levain : Il faut
réhydrater les levures sèches actives (toujours sélectionnées Champagne), les
acclimater au milieu alcoolique et les multiplier. Acclimatation et multiplication durent 5
jours jusqu’à la date du tirage.
c) Le tirage : Au matin, nous allons préparer le « mélange »
soit :
- Le vin assemblé (type de cuvée : Rosé,
Prestige, ODP, etc...)
- Les levures en pleine activité : le
levain.
- Le volume de liqueur nécessaire pour la
prise de mousse. On contrôle la densité du vin puis on calcule le
« point de tirage ». Il faut 24 g de sucre/l pour obtenir 6 bars
de pression.
Le tout va être « tiré » dans des
bouteilles, magnums, demies ou gros flacons. Les flacons sont fermés
hermétiquement par une cartouche plastique appelée « bidule » puis une capsule
couronne métallique.
Ces flacons seront entreposés en cave,
stockés sur lattes : bouteilles en tas ou en palettes. Pendant les cinq
semaines qui suivent le tirage, la prise de mousse va avoir lieu.
Aussi nommée "Seconde Fermentation en
Bouteille", cette phase est à proprement parlé la « naissance du Champagne
».
Les levures en activité vont transformer le
sucre en alcool et dégager du gaz carbonique qui ne peut s’échapper puisque la
bouteille est hermétiquement fermée. C’est ce gaz carbonique qui sera à
l’origine des futures bulles !
Après ces cinq semaines, on va contrôle la
prise de mousse en mesurant la pression qui doit être d'environ 6 bars. Les
levures meurent, sédimentent sur le flan de la bouteille et forment ainsi le
dépôt. Ces bouteilles resteront sur
lattes entre 2 et plus de 10 ans en fonction des cuvées. Exemple :
- CUVÉE ODP/EXTRA BRUT/RESERVE = 2 ans
- CUVÉE ROSÉ =3 ans
- CUVÉE PRESTIGE = 4,5 ans
- CUVÉE MILLESIME, CUVÉE PETIT CLOS = 9 ans et plus
Pendant cette phase de maturation, le
complexe aromatique évolue.
Il se crée par l’intermédiaire des levures
mortes qui jouent un rôle important dans cette évolution.
Leurs membranes perméables permettent le
passage des différents constituants et provoquent l’évolution chimique
des arômes, c’est le phénomène d’autolyse. Ainsi plus le vin reste en contact
avec les levures plus le complexe aromatique est intense. Cela ne veut pas dire
pour autant qu’un jeune Champagne est moins bon qu’un millésime, mais seulement
différent.
En fait, un Champagne jeune de 2 ou 3 ans
s’apprécie facilement alors qu’un millésime se déguste en comité plus
restreint, les arômes sont alors denses, matures et riches.
Après cette maturation en
bouteilles, on remue pour amener le dépôt dans le goulot de la bouteille,
recueilli dans le bidule.
Aujourd’hui, nous utilisons principalement des gyropalettes pour remuer nos
flacons.
Les gyropalettes, sont des cages qui peuvent remuer en 1 fois 1 palette de 504
bouteilles. Ces
cages sont commandées par un automate qui répond à un programme précis, lui
donnant l’ordre des degrés d’inclinaison et de rotation à effectuer plusieurs
fois par jour.
Nous obtenons ainsi un remuage parfait et précis en fonction du type de vin et
le tout en seulement 5 jours.
Les bouteilles remuées
sont alors stockées sur pointes, c'est-à-dire tête en bas, en attente du
dégorgement.
Cette étape consiste à
expulser le dépôt de la bouteille et à « doser » le Champagne avec la liqueur
dite d’expédition ou
encore du MCR (MCR : Moût concentré de raisins).
Les bouteilles sur pointes
sont d'abord déposées dans un bac à glace. Le goulot de la bouteille est plongé
dans du glycol à -25°C et congelé sur 3-4 cm, emprisonnant le dépôt dans
un glaçon.
Avec une pince à dégorger (sorte de décapsuleur automatique), la bouteille est
décapsulée. Grâce à la pression dans la bouteille, 6 bars, le dépôt congelé est
automatiquement expulsé ainsi que le bidule.
Après l’expulsion du
dépôt, la bouteille est aussitôt maintenue
fermée par un bec en plastique pour éviter la perte de champagne et de gaz.
Les étapes suivantes sont
effectuées automatiquement par différents becs :
Un bec aspire un peu de
vin pour laisser place à la liqueur.
Un autre bec injecte la liqueur d’expédition, on parle alors de dosage.
Les dosages de nos
Champagnes sont les suivants :
- 0g/l (Rien) pour
L’Expression Nature. c’est un vrai « non-dosé »
-
de 1,5 à 3g/l pour les Brut Nature BBB ou BBC (dosage MCR) et pour L’Extra Brut
( Liq)
-4g/l
pour le Petit Clos
-5g/l
pour le Prestige Millésimé
-
4g/l pour le Brut ODP
-9g/l
pour le Prestige
-
9,5 g/l pour le Réserve
-
12 g/l pour le Brut Rosé (dosage MCR)
-
20 g/l pour le Sec
-
de 34 à 36 g/l pour le Demi-Sec (Liq) Friandise (dosage MCR)
-52g/l
pour D’lys (liq)
Les deux derniers becs
remplissent la bouteille avec d’une part, le Champagne préalablement aspiré de
la bouteille, et d'autre part du Champagne non dosé de même qualité. Le tout
est stocké dans un récipient en verre hermétiquement fermé : c’est le remploi.
La bouteille est fermée par un bouchon
de liège monté en deux parties :
- Le miroir : partie en contact avec le vin, constitué de deux lamelles de liège élastiques. Cette partie du bouchon pousse sur les parois de la bouteille et la maintient hermétiquement fermée.
- Le tronc : il se trouve à l’extérieur de
la bouteille et permet la « prise » pour déboucher celle-ci. Ce tronc est fait
de liège aggloméré compacté qui n’a aucune particularité physique.
Ainsi un bouchon neuf avant utilisation
ressemble à un cylindre ; il prendra la forme d’un champignon lors de
l’ouverture car le miroir tente de reprendre sa forme initiale.
La pression dans la bouteille est aux
alentours de 6 bars après dégorgement et donc suffisamment importante pour
expulser le bouchon de liège.
C’est pourquoi, on fixe le bouchon en liège
avec un muselet, qui le maintient en place.
Les bouteilles vont rester en repos pendant
3-4 mois et ainsi la liqueur prend le temps de s’harmoniser au vin.
C’est l’étape finale de la production. Les bouteilles sont lavées avec l’eau pluviale que l’on récupère puis séchées. Coiffe-collerette, étiquette et contre-étiquette sont appliquées, puis les bouteilles sont mises en cartons. Ensuite, tout le travail de commercialisation reste à faire.